Ma liberté ne tient qu’à ma transformation.
Je me déplace et me métamorphose pour échapper à la la menace des blocs immobiles.
Par la terre, je change de forme pour ne pas me ressembler. Qu’on ne puisse pas me reconnaître et m’emprisonner.
Et je n’ai pas le temps de finir et de peaufiner.
Changer de peau toujours.
Avec les images en papier, je me mêle et me confond dans les masses où l’on ne me voit pas.
Ne pas savoir où je suis parmi la multitude des plans superposés et faire illusion d’être là ou pas.
Moi je sais que je suis quelque part.
Je suis là où je fais.
Agnès Debizet